Vous utilisez de l’huile de tournesol en cuisine ? Voici pourquoi votre peau et vos cheveux devraient en profiter aussi

Plébiscitée pour ses usages alimentaires, l’huile de tournesol mérite aussi une place de choix dans les soins de la peau et des cheveux. D’origine végétale, riche en acides gras essentiels, vitamines et antioxydants, elle possède des propriétés remarquables en dermatologie et cosmétologie. Mais que révèle la science sur cette huile ? Comment agit-elle sur l’épiderme, le cuir chevelu ou la fibre capillaire ?
1. Origine et mode d’extraction : une huile végétale ancestrale, encore très actuelle
L’huile de tournesol est extraite des graines d’Helianthus annuus, une plante originaire d’Amérique, cultivée en Europe depuis le XVIe siècle.
Le procédé de pression à froid est le plus valorisé en cosmétique. Il permet de conserver l’intégrité des acides gras insaturés (omégas-6 et 9) ainsi que des vitamines sensibles à la chaleur, sans recours à des solvants chimiques. L’huile obtenue est plus stable, moins oxydée, et donc plus efficace sur le plan dermatologique.
2. Une composition biochimique favorable à la peau et aux cheveux
L’huile de tournesol est un cocktail naturel d’acides gras essentiels, antioxydants, vitamines liposolubles et phytostérols, qui agissent en synergie pour maintenir l’équilibre cutané.
- Acide linoléique (oméga-6) : entre 55 % et 70 %, essentiel à la cohésion de la barrière cutanée.
- Acide oléique (oméga-9) : jusqu’à 30 %, apporte souplesse et élasticité à la peau.
- Acides gras saturés : tels que l’acide palmitique, à l’action émolliente.
- Vitamine E (tocophérols) : puissante action anti-radicalaire.
- Vitamine A : régulation de la kératinisation.
- Vitamine D : impliquée dans la régénération cellulaire et la pousse capillaire.
- Les phytostérols (β-sitostérol, campestérol) renforcent la synthèse de collagène et modulent l’inflammation.
- Les polyphénols complètent l’action antioxydante.
3. Bénéfices dermatologiques : une alliée des peaux sensibles et fragiles
Hydratation et maintien de la barrière cutanée : Les acides gras contenus dans l’huile de tournesol restaurent le film hydrolipidique de la peau et limitent les pertes insensibles en eau. Cela en fait un ingrédient de choix pour les peaux sèches, atopiques ou irritées.
Activité antioxydante : La vitamine E neutralise les radicaux libres, responsables du vieillissement prématuré et des lésions cutanées induites par les UV.
Propriétés anti-inflammatoires validées : Les acides linoléique et oléique réduisent la production de cytokines pro-inflammatoires. Des études montrent une amélioration des symptômes de psoriasis ou de dermatites légères après application régulière.
4. Bienfaits capillaires : protection, nutrition, et potentielle stimulation de la pousse
Nutrition capillaire en profondeur : L’huile pénètre la cuticule capillaire grâce à sa composition lipidique compatible, agissant comme un ciment intercellulaire. Elle répare les pointes abîmées et limite la déshydratation.
Bouclier antioxydant pour la fibre capillaire : La vitamine E protège les cheveux contre le stress oxydatif, impliqué dans la chute, la casse, et l’apparition prématurée de cheveux blancs.
Apaisement du cuir chevelu : Les phytostérols et les acides gras soulagent les démangeaisons, les rougeurs et les inflammations du cuir chevelu sensibles.
5. Est-elle comédogène ? Ce que dit la science
Indice de comédogénicité : 0
Classée non-comédogène dans plusieurs études dermatologiques, l’huile de tournesol pénètre rapidement dans la peau sans boucher les pores. Cela est dû à sa richesse en acide linoléique, un acide gras reconnu pour améliorer l’acné inflammatoire en renforçant la fluidité du sébum.
6. Précautions et contre-indications
- Allergie aux graines de tournesol : usage topique à éviter chez les sujets sensibles.
- Instabilité oxydative : l’huile rancit rapidement si mal conservée. À stocker à l’abri de la lumière, dans un flacon hermétique, et à utiliser dans les 6 mois.
- Usage chez le nourrisson : déconseillé par principe de précaution, en raison d’un risque potentiel de déséquilibre de la barrière cutanée.