Cicatrices post Acné : 8 révélations que vous ignorez sans doute

young woman with closed eyes touching face with acne isolated on beige
credit envato

Près d’une personne sur deux porte encore les stigmates d’une poussée d’acné sous forme de taches brunes, de rougeurs, de creux ou de reliefs qui peuvent persister des années et miner la confiance en soi. Bonne nouvelle : la recherche dermatologique de ces dernières années a précisé les mécanismes et identifié des stratégies efficaces – parfois méconnues – pour prévenir, atténuer ou corriger ces marques.

1. Marques ou cicatrices ? Le point de bascule des 12 mois

  • Marques post-inflammatoires transitoires : taches brunes (pigmentation) ou rougeurs (érythème) qui s’estompent généralement en moins d’un an.
  • Cicatrices véritables : toute altération demeurant visible au delà de 12 mois après la lésion initiale, creusée (atrophique) ou relief (hypertrophique/chéloïde) traduisant une réorganisation durable du derme.

2. Hyperpigmentation

Lors d’un phénomène inflammatoire, les cytokines activent les mélanocytes ; un excès de mélanine s’accumule et colore la zone guérie. Les phototypes foncés y sont plus exposés, la pigmentation pouvant persister 6 à 18 mois. Les actifs les mieux documentés en 2024 pour réduire cette production sont :

  • acide azélaïque 15 % (réduction significative de la densité pigmentaire en 12 semaines) 
  • niacinamide 4-5 %
  • dérivés stables de vitamine C
  • exfoliants AHA/BHA/PHA < 20 %
    Une protection solaire quotidienne reste le pilier de la prévention : une étude récente confirme que l’écran SPF 50 limite l’hyperpigmentation post-inflammatoire (PIH), même sur peaux mates.

3. Rougeurs persistantes

La dilatation prolongée des capillaires superficiels explique la coloration rose à rouge, plus apparente sur phototypes clairs, actifs à privilégier pour atténuer l’érythème post-inflammatoire :

  • Glycérine, acide hyaluronique : hydratation soutenue
  • Vitamine C, acide azélaïque : actifs anti-inflammatoires accélèrent la résorption

4. Quand la structure cutanée s’effondre

On distingue classiquement 3 formes de cicatrices atrophiques :

  • “Pic à glace” : tranchées étroites et profondes en V
  • “Boxcar” : cratères larges, bords nets ou arrondis
  • “Rolling” : ondulations diffuses créant un relief irrégulier
    Ces formes reflètent la perte de collagène et l’adhérence fibreuse sous-jacente.

5. Excès de collagène

Un stimulus inflammatoire prolongé peut déclencher une production de collagène incontrôlée. Les lésions restent en relief (cicatrices hypertrophiques), parfois au-delà de la zone initiale (chéloïdes). Les injections intralésionnelles de corticoïdes demeurent le standard pour aplatir ces excroissances.

6. La prévention reste la stratégie la plus rentable

  1. Traiter tôt l’acné active : retarder la prise en charge accroît la sévérité des séquelles.
  2. Proscrire le “perçage” manuel : lésion mécanique et risque d’infection secondaire.
  3. Maintenir la barrière cutanée : céramides, acides gras, humectants.
  4. Photoprotection 365 jours/an : le soleil intensifie pigmentations et rougeurs.

7. Soins topiques 

Les formulations suivantes bénéficient d’études récentes :

  • Azelaic acid : anti-inflammatoire, inhibiteur de tyrosinase.
  • Niacinamide : bloque le transfert des mélanosomes.
  • Retinoids : accélèrent le renouvellement cellulaire et stimulent le collagène.
  • AHA/BHA/PHA : desquamation contrôlée favorisant l’homogénéisation du teint.
    Un usage régulier de 8 à 12 semaines est nécessaire pour un effet visible.

8. Procédures dermatologiques 

  • Laser fractionné CO : amélioration clinique majeure des cicatrices atrophiques, surtout de type “Rolling”
  • Microneedling : une analyse de 2024 montre que la combinaison microneedling + peeling chimique est la plus efficace pour obtenir une diminution objective de reliefs 
  • Radiofréquence fractionnée, peelings moyens TCA and subcision complètent l’arsenal selon la profondeur et la morphologie des lésions.
  • Comblement à l’acide hyaluronique : utile pour les dépressions peu profondes, effet réversible à 8-12 mois.

Auteur/autrice

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *