Huile de Tamanu : l’Or Vert du Pacifique qui pourrait métamorphoser votre peau

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credit envato

Entre science moderne et traditions insulaires, l’huile de Tamanu attire l’attention pour sa capacité à accélérer la cicatrisation, apaiser l’inflammation et limiter la prolifération bactérienne. Tirée des noix du Calophyllum inophyllum, arbre littoral des tropiques, cette huile visqueuse à la teinte jade concentre des composés uniques que la recherche actuelle commence à élucider. Découvrons comment et pourquoi ce « beurre végétal » pourrait devenir un incontournable.

1. Un arbre littoral aux ressources multiples

Le Calophyllum inophyllum prospère sur les rivages du Pacifique Sud, d’Asie du Sud-Est et de l’océan Indien. Ses feuilles, son écorce et surtout ses noyaux huileux constituent depuis des siècles la base de remèdes contre les brûlures ou les plaies.

2. De la noix à l’élixir

Après récolte manuelle et une phase de séchage de quatre à huit semaines, les amandes sont pressées à froid. Cette méthode évite la dégradation d’éléments bioactifs et maintient la teneur en acides gras insaturés essentiels, garants de la texture dense et du parfum boisé caractéristique.

3. Signature biochimique singulière

  • Profil lipidique : forte proportion d’acide oléique (≈ 40 %), d’acide linoléique (≈ 25 %) et présence notable d’acide calophyllic (acide gras rare) conférant une viscosité élevée.
  • Fraction résineuse : calophyllolide, inophyllums et pyranocoumarines, composés chimiques impliqués dans l’activité anti-inflammatoire et cicatrisante.
  • Antioxydants naturels : tocophérols et polyphénols qui protègent les lipides cutanés.

4. Ce que disent les études récentes

Des travaux publiés entre 2023 et 2025 confirment plusieurs effets :

  • Effet cicatrisant accéléré : une émulsion contenant 5 % d’huile de Tamanu a réduit de 35 % le temps de fermeture de plaies par stimulation de la synthèse de collagène.
  • Activité antibactérienne : des concentrations minimales de 0,011 % ont permis de lutter contre Cutibacterium acnes : bactérie impliquée dans le mécanisme de l’acné et 0,025 % contre Staphylococcus epidermidis responsable d’infections cutanées. 
  • Pouvoir antioxydant : piégeage des radicaux libres et stabilisation du collagène.

5. Applications dermatologiques

  • Plaies superficielles, brûlures légères, cicatrices post-sutural : application locale deux fois par jour, pure ou diluée à 20 % dans une huile fluide.
  • Acné inflammatoire et boutons isolés : action combinée anti-bactérienne et anti-rougeur.
  • Dermatoses chroniques (eczéma, psoriasis léger) : soulagement de la démangeaison et amélioration de la barrière cutanée.
  • Après-soleil : limitation de l’érythème et du stress oxydatif induit par les UV.

6. Précautions d’emploi

Indice comédogène modéré (2/5) : à éviter en application prolongée sur les peaux très grasses. 

Lors de l’application, une rougeur passagère peut survenir : un test cutané préalable est recommandé ; également pour les personnes allergiques aux fruits à coque. 

Conserver le flacon à l’abri de la lumière et en dessous de 25 °C pour préserver les actifs.

7. Comment choisir une huile de qualité ?

Privilégier :

  1. Origine clairement mentionnée (Polynésie, Fidji, Vanuatu,…).
  2. Pressage à froid sans solvants ; absence d’additifs hormis un antioxydant naturel (tocophérol).
  3. Couleur verte franche et parfum de noix prononcé : garants d’une haute teneur en résine.

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