Une Peau parfaitement Hydratée ? Pas sans comprendre ce détail crucial !

A beautiful woman using a skin care product
credit envato

Dans l’univers foisonnant des cosmétiques, il ne suffit pas d’hydrater sa peau au quotidien. Encore faut-il savoir comment on l’hydrate. Car toutes les crèmes ne se valent pas, et derrière le mot “hydratant” se cachent en réalité trois types d’ingrédients aux fonctions bien distinctes : les humectants, les émollients et les occlusifs. Pour conserver une peau souple, douce et protégée, il est crucial de comprendre leur rôle, leur synergie… et leurs limites.

Trois familles d’agents hydratants : une division essentielle

Les produits dits « hydratants » regroupent en réalité trois mécanismes complémentaires :

  • Les humectants attirent l’eau dans la peau
  • Les émollients comblent les fissures et assouplissent
  • Les occlusifs empêchent l’évaporation de l’eau

1. Les humectants : des aimants à eau

Les humectants sont des molécules hygroscopiques capables de capter l’humidité présente dans l’air ou dans les couches profondes de la peau pour la ramener à la surface. Ils contribuent ainsi à augmenter la teneur en eau de la couche cornée, première barrière visible de la peau.

Exemples d’humectants :

  • Acide hyaluronique : naturellement présent dans la peau, il retient jusqu’à 1000 fois son poids en eau.
  • Glycérine : très utilisée pour sa capacité à soulager la sécheresse cutanée.
  • Urée, PCA, acide lactique, fructose : également présents dans le Facteur Naturel d’Hydratation (NMF) de la peau.

Attention : si la barrière cutanée est altérée, ces humectants risquent de provoquer l’effet inverse et d’amplifier la déshydratation.

2. Les émollients : réparer et assouplir la surface de la peau

Les émollients sont des lipides ou substances grasses qui s’insèrent dans les espaces intercellulaires de la couche cornée. Leur fonction première est d’adoucir la peau en reconstituant partiellement le ciment lipidique intercellulaire.

Leur rôle ne se limite pas à “nourrir”

Contrairement à une idée reçue, les émollients ne se contentent pas de « nourrir ». Ils améliorent la fonction barrière de la peau, réduisent la perte en eau, et participent au maintien de l’élasticité.

Exemples d’émollients :

  • Céramides : lipides essentiels naturellement présents dans la peau.
  • Huiles végétales : (argan, jojoba, coco, tournesol…) riches en acides gras.
  • Beurre de karité, squalane : réparateurs et bien tolérés.
  • Alcools gras : adoucissants.

3. Les occlusifs : la barrière finale contre l’évaporation

Les occlusifs ne pénètrent pas la peau mais forment une couche protectrice à sa surface. Leur mission : empêcher l’eau de s’évaporer, un phénomène appelé perte en eau transépidermique (TEWL). Sans occlusif, l’eau apportée par les humectants s’évapore rapidement.

Les plus puissants boucliers hydriques

  • Lanoline, cires minérales ou végétales : protègent et renforcent le film hydrolipidique.
  • Huiles riches et beurres : certains émollients agissent aussi comme occlusifs légers.

Pourquoi faut-il les combiner ?

Utiliser uniquement un humectant, sans émollient ni occlusif, peut dessécher davantage une peau fragilisée. À l’inverse, un occlusif sans hydratant n’apporte pas d’eau à la peau. Il est donc recommandé de superposer :

  1. Un humectant (apporte de l’eau)
  2. Un émollient (répare la barrière lipidique)
  3. Un occlusif (scelle l’hydratation)

Cette approche multi-couches imite le fonctionnement naturel de la peau et maximise l’efficacité de votre routine.

Hydrater ou nourrir : ce n’est pas la même chose

  • Hydrater = apporter de l’eau (via des humectants)
  • Nourrir = apporter des lipides (via des émollients)

Une peau sèche manque de gras, une peau déshydratée manque d’eau… mais souvent, les deux carences coexistent. C’est pourquoi une approche combinée est indispensable.

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