Focus sur l’acide tranexamique
Mélasma, taches brunes, cicatrices d’acné, photovieillissement, cernes colorés, nombreuses sont les personnes qui ne parviennent pas à retrouver un teint clair et uniforme. Et pour cause, les problèmes d’hyperpigmentation sont multifactoriels et difficiles à corriger. Les traitements sont tantôt inefficaces tantôt trop agressifs. Aujourd’hui, je vous propose de discuter d’une molécule longtemps reléguée au second rang dans les traitements dépigmentants : l’acide tranexamique. Cette substance revient sur le devant de la scène depuis quelques années et de nombreuses marques commencent a proposer des produits cosmétiques a base d’acide tranexamique car il est de plus en plus reconnu comme un actif cosmétique de choix pour traiter les désordres pigmentaires de votre peau tout en respectant la sensibilité cutanée de chacun.
Cependant la question importante est: Est qu’il s’agit d’un bon choix pour vous sachant qu’il existe déjà d’innombrable molécule pour lutter contre les taches cutanées C’est ce que nous allons voir dans cette vidéo mais pas que! Comment l’acide tranexamique été découvert ? Quel est son mécanisme d’action sur votre peau ? Quels dosages choisir et comment utiliser les soins à base d’acide tranexamique ? Restez bien jusqu’à la fin de cette vidéo pour connaître les quatre sérums anti-tache à tester pour éliminer les hyperpigmentations tenaces !
L’acide tranexamique: Découverte, origine, et action
L’acide tranexamique est un dérivé de la lysine. La lysine est un acide aminé essentiel à notre organisme. Il est l’un des constituants de nos protéines cutanées comme la kératine. Découverte dans les années 60, par un couple de chercheurs japonais, Shosuke et Utako Okamoto, cette molécule est à l’origine, mise au point pour réduire les décès maternels liés aux hémorragies obstétricales. Cependant, malgré son faible coût, le succès n’est pas au rendez-vous et la communauté scientifique lui préfère d’autres substances. Elle retrouve une seconde vie grâce à l’étude CRASH 2 de 2010, où elle est administrée dans les services de traumatologie pour réduire les hémorragies. En 2011, elle est recommandée par l’OMS, comme traitement thérapeutique. Et c’est d’ailleurs de cette manière que j’ai entendu parler pour la première fois de l’acide tranexamique, a l’époque ou j’opérais des gros traumas et on pouvait demander a l’anesthésiste de faire une injection d’exacyl pour limiter les saignements.
En parallèle, elle trouve une seconde vie, dans le domaine de la cosmétologie et de la dermatologie grâce à ses propriétés éclaircissantes. Des vertus découvertes fortuitement dans les années 1970, par le docteur Nijo Sadako. Pour traiter l’urticaire de l’un de ces patients, il utilise l’acide tranexamique par voie orale et les hyperpigmentations on commencé a diminuer. Cet effet secondaire ouvre la porte à de nombreux travaux scientifiques, pour démontrer l’action dépigmentante de l’acide tranexamique. Aujourd’hui, son utilisation par voie cutané permet de réduire différents problèmes d’hyperpigmentation cutanée comme :
le mélasma ;
les taches brunes du au photovieillissement
les cicatrices cutanées engendrées par une surproduction de mélanine après une réaction inflammatoire comme une blessure ou des lésions acnéiques
les taches rouges liées aux anomalies vasculaires comme la couperose ou les télangiectasies.
Sur le mélasma, par exemple, Une étude scientifique démontre qu’une solution de 5 % d’acide tranexamique est aussi efficace qu’une solution d’hydroquinone dosée à 3 %. Ceux avec moins d’effet secondaire. L’acide tranexamique joue un double rôle dans la régulation de la mélanogénèse et dans la diminution de l’hypervascularisation cutanée qui sont deux composantes du mélasma.
Acide tranexamique: mécanismes d’actions
Lutte contre l’hyperpigmentation
La Première action, c’est que l’acide tranexamique améliore l’hyperpigmentation en agissant sur la mélanogénèse. Pour faire simple, cette molécule de synthèse régule l’action de la tyrosinase, l’enzyme qui amorce la production de mélanine. Et moins de mélanine synthétisée prévient la formation de taches brunes ou de mélasma. Par ailleurs, d’autres travaux scientifiques montrent que l’acide tranexamique empêche les interactions entre mélanocytes et kératinocytes bloquant ainsi le transfert des pigments vers la surface de votre épiderme et donc l’apparition des désordres pigmentaires.
Enfin, les pathologies comme le mélasma, sont liées à une surproduction de mélanine, mais également à :
une néovascularisation
une augmentation des mastocytes qui sont des cellules immunitaires qui ont un rôle important dans l’hyperpigmentation.
Après huit semaines d’utilisation topique d’acide tranexamique on observe :
une réduction de l’hypervascularisation cutanée et une régulation des facteurs de croissance des vaisseaux sanguins
Et une réduction des mastocytes.
Pour plus d’information sur le mélasma.
Lutte contre les rougeurs
L’acide tranexamique n’a pas fini de vous étonner ! Elle serait une option efficace pour les peaux couperosées, souffrant de rosacées. Ces pathologies résultent d’un désordre vasculaire et d’une inflammation cutanée. Elles se traduisent visuellement par de fins vaisseaux rougeâtres, violacés à la surface de notre peau. Une équipe de dermatologues grecs, à utiliser un traitement topique à base d’acide tranexamique, pendant 4 mois sur 20 patients souffrant de rosacée. Les améliorations cutanées significatives ont révélé le potentiel vasoconstricteur et anti-inflammatoire de ce dérivé de lysine.
Amélioration de la cicatrisation
La troisième action, c’est que cette molécule est capable de prévenir et d’améliorer les cicatrisations pathologiques.
Les hyperpigmentations post-inflammatoires sont assez fréquentes surtout chez le patient à la peau mate et au niveau des zones exposées au soleil. Les marques sont plus apparentes, rougeâtres, rosées ou violacées. Même si son mécanisme est encore mal compris, l’hypothèse avancée, à ce jour, par les études cliniques serait que l’acide tranexamique empêcherait l’excès pigmentaire de la cicatrice en bloquant le transfert de la mélanine vers les kératinocytes impliqués dans la reconstruction cutanée.
Action anti inflammatoire
Enfin, cette substance aurait des propriétés anti-âge prometteuses. En effet, une expérience de 2016, démontre que l’acide tranexamique par voie orale pourrait réduire la formation des rides. Une étude Japonaise a administré pendant 20 jours de l‘acide tranexamique sur des souris. Ces rongeurs présentaient une sécheresse cutanée et des rides. Et les résultats ont montrés que cette molécule augmenterait la prolifération des fibroblastes et diminuait les ride
Les sérums à l’acide tranexamique
Les soins a l’acide tranexamique
Côté soins cosmétiques, on retrouve l’acide tranexamique sous forme de sérum, de crème ou de lotion. Après toutes ces explications scientifiques, vous l’aurez compris, l’acide tranexamique est idéal seul ou en complément avec d’autres actifs anti tache comme la niacinamide, ou la vitamine C. Elle maximise l’efficacité de votre routine beauté pour vous débarrasser des zones hyperpigmentées. Utilisée une à deux fois par jour, la concentration optimale pour assurer l’effet éclaircissant se situe entre 2 et 5 %. Cet actif est plutôt bien toléré et n’est pas photosensibilisant. Cependant, au-delà des doses et fréquences recommandées, des irritations et rougeurs peuvent apparaître.
Pour les peaux fragilisées ou déjà sensibilisées, je vous recommande de commencer progressivement une fois par jour au début
Et maintenant, voyons quatre soins cosmétiques faciles à intégrer à votre skincare routine et efficaces pour lutter contre vos anomalies pigmentaires du visage. J’ai choisi des sérums, car ce sont les produits généralement les plus concentrés en actifs, donc les plus susceptibles de traiter en profondeur les causes de vos irrégularités colorielles.
Même si l’acide tranexamique est efficace pour prévenir et gommer vos taches, il est fondamental d’appliquer chaque matin une protection solaire indice 50 UV A et B. L’exposition au soleil, même minime, est l’un des premiers facteurs de l’hyperpigmentation cutanée et induit automatiquement le photovieillissement de vos tissus.
J’espère que cette vidéo vous a plu, et n’hésitez a donner votre avis sur ces produits en commentaires.
Sources:
Tranexamic Acid Inhibits Angiogenesis and Melanogenesis in Vitro by Targeting VEGF Receptors (medsci.org)
Efficacité de l’acide tranexamique intradermique dans le mélasma : une étude de 20 cas – ScienceDirect
Intérêt de l’acide tranexamique dans les résections endoscopiques urologiques : étude prospective randomisée – ScienceDirect
Acide tranexamique dans la prise en charge de l’hémorragie du postpartum : connaissances actuelles (revmed.ch)
(PDF) A Randomized Controlled Study Comparing the Efficacy of Topical 5% Tran examic Acid Solution versus 3% Hydroquinone Cream in Melasma (researchgate.net)
Topical 5% tranexamic acid with 30% glycolic acid peel: An useful combination for accelerating the improvement in melasma – PubMed (nih.gov)
[PDF] A Split Face Comparative Study of Safety and Efficacy of Microneedling with Tranexamic Acid versus Microneedling with Vitamin C in the Treatment of Melasma | Semantic Scholar
Efficacité de l’acide tranexamique dans le traitement des cicatrices postopératoires hyperpigmentées – ScienceDirect
The amelioration effect of tranexamic acid in wrinkles induced by skin dryness – PubMed (nih.gov)
Intradermal tranexamic acid microinjections: a novel treatment option for erythematotelangiectatic rosacea – PubMed (nih.gov)