Les taches pigmentaires, l’acné, les points noirs ou encore un grain de peau irrégulier : autant de problématiques cutanées qui peuvent entamer notre confiance en nous. La bonne nouvelle ? Deux actifs-clés peuvent vous aider à les atténuer de façon remarquable : l’acide azélaïque et le rétinol. Dans cet article, nous allons explorer leurs bienfaits, les erreurs à éviter, ainsi que des exemples précis de routines pour les intégrer efficacement dans vos soins du soir.

Pourquoi associer l’acide azélaïque et le rétinol ?

En combinant l’acide azélaïque (anti-imperfections, anti-taches) et le rétinol (anti-âge, anti-acné, anti-taches), vous obtenez une synergie très efficace pour :

• Lisser le grain de peau
• Atténuer les taches pigmentaires
• Lutter contre l’acné et les points noirs

Attention : si votre seule préoccupation est l’anti-âge, associer rétinol et acide azélaïque n’est pas nécessairement optimal. Mieux vaut un duo rétinol + peptides anti-âge. De même, si vous souffrez de rougeurs, l’association rétinol + acide azélaïque peut s’avérer trop irritante : optez plutôt pour acide azélaïque + niacinamide, ou acide azélaïque + acide tranexamique.

1. L’acide azélaïque : l’ingrédient multifonctionnel sous-coté

Un actif découvert par hasard

Dans les années 1970, des médecins ont observé que la levure Malassezia furfur laissait des taches blanches sur la peau en détruisant le pigment cutané. En étudiant la molécule produite par cette levure, ils ont identifié l’acide azélaïque et ses étonnantes vertus dépigmentantes. Depuis, de nombreuses études se sont penchées sur cet ingrédient pour mieux comprendre ses propriétés et ses mécanismes d’action, encore partiellement mystérieux.

5 bienfaits reconnus

1. Action antibactérienne
   Il agit contre Cutibacterium acnes et le staphylocoque doré, responsables notamment de l’acné.
2. Régulation de la prolifération des kératinocytes
   Il prévient l’hyperkératinisation, ce phénomène qui rend le teint terne et favorise les pores obstrués.
3. Action sur les lipides
   L’acide azélaïque contribue à la décomposition des lipides en surface et à l’intérieur des comédons, ce qui plaît particulièrement aux peaux mixtes à grasses.
4. Action sur la tyrosinase
   Il freine l’enzyme responsable de la production de mélanine, réduisant l’apparition de taches brunes et unifiant le teint.
5. Propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires
   Idéal pour apaiser les rougeurs et lutter contre l’oxydation des cellules.

Ses effets indésirables

À forte concentration, il peut provoquer des sensations de brûlure, de picotement ou de démangeaison. Une barrière cutanée saine limite ces désagréments, mais si vous avez la peau sensible, mieux vaut l’introduire progressivement dans votre routine.
Autre point : l’acide azélaïque se présente souvent sous forme de poudre, compliquant son incorporation dans les formules. Les produits à base d’acide azélaïque peuvent alors « pelucher » et avoir un fini matifiant. C’est pourquoi il est plus judicieux de l’appliquer plutôt le soir.

2. Le rétinol : le grand classique de l’anti-âge… et plus encore

Le rétinol est reconnu pour ses actions anti-âge, anti-acné et anti-taches. Toutefois, il nécessite une période de tolérance d’environ deux mois (mais variable selon chaque peau). Pendant cette période, des irritations peuvent survenir si on ne s’y prend pas avec précaution.

5 règles pour bien débuter le rétinol

1. Y aller progressivement
   Commencez par l’appliquer une soirée sur deux (ou sur trois), puis ajustez la fréquence selon la réaction de votre peau. L’objectif est de parvenir à une utilisation quotidienne si souhaité, mais ce n’est pas obligatoire pour en retirer des bénéfices.
2. Respecter la dose recommandée
   Une noisette de la taille d’un petit pois suffit pour tout le visage. L’appliquer sur peau sèche aide à limiter les irritations.
3. Hydrater, hydrater, hydrater !
   Utilisez un sérum au rétinol, puis une crème hydratante. Pour les peaux sensibles, la technique du « sandwich » (crème légère, rétinol, puis crème à nouveau) peut réduire les risques d’irritation.
4. Adapter sa crème hydratante
   Le rétinol peut assécher la peau. Optez pour une crème plus riche qu’à votre habitude. Une peau grasse peut se contenter d’un produit pour peau normale à sèche, une peau sèche privilégiera une crème encore plus nourrissante.
5. Éviter les autres actifs irritants pendant la période de tolérance
   Ni acides exfoliants, ni vitamine C pure, ni crèmes solaires à l’alcool ou produits contenant des huiles essentielles allergisantes. Et n’oubliez pas d’appliquer un SPF 50 chaque matin pour protéger votre peau sensibilisée.

En cas d’irritation sévère

1. Arrêtez le rétinol et tous les actifs irritants.
2. Entamez une phase de réparation de 10 à 15 jours.
3. Reprenez ensuite le rétinol en appliquant la « méthode du sandwich ».

3. Comment intégrer ces deux actifs dans sa routine du soir ?

Le grand défi avec ce duo, c’est que l’acide azélaïque peluche souvent et que le rétinol est sensible à la lumière. Tous deux sont donc généralement recommandés en application nocturne.

Option 1 : Alterner une soirée sur deux

• Jour 1 : Acide azélaïque le soir
• Jour 2 : Rétinol le soir
• Jour 3 : Acide azélaïque, etc.
  C’est une solution idéale pour les débutants, mais aussi pour les peaux sensibles ou réactives.

Option 2 : Les appliquer l’un après l’autre

Il faut alors respecter l’ordre des textures : on superpose en commençant par le produit le plus léger jusqu’au plus épais ou le plus huileux.

4. Focus sur les textures : comment choisir son sérum ?

Les sérums à l’acide azélaïque

1. Textures laiteuses
   • Typology 10% : effet matifiant, avec zinc et bambou, idéal pour peaux mixtes à grasses.
   • Théramid 15% : formule apaisante (avoine colloïdale, carnosine) adaptée à tous types de peaux, même sensibles.
   • Facetheory : riche en extraits végétaux (avoine, églantier, aloe vera, thé), bonne option pour l’éclat et la lutte contre l’hyperpigmentation.
   • SVR : efficace mais contient beaucoup d’alcool, à éviter pour les peaux sensibles.
2. Textures siliconées
   • The Ordinary : hautement siliconé, fini très doux mais peut pelucher selon les peaux.
   • Paula’s Choice : contient aussi de l’acide salicylique, de la réglisse et du bisabolol, mais renferme des ingrédients gras qui ne conviennent pas toujours aux peaux grasses.
3. Textures crème
   • ACM : ressemble à une crème épaisse.
   • Teen Derm d’Isis Pharma : proche d’une crème légère, ciblée peaux à tendance acnéique.

Les sérums au rétinol (ou rétinal)

1. Sérums aqueux
   • Aromazone (rétinal) : efficacité incertaine selon certains utilisateurs.
   • Clémence & Vivien (rétinal) : bonne formulation, légère et aqueuse.
2. Sérums siliconés
   • Céravé, Paula’s Choice, La Roche-Posay : attention, celui de La Roche-Posay contient beaucoup d’alcool.
3. Émulsions
   • Colibri (rétinol)
   • The Ordinary (nouveau rétinal en émulsion)
4. Formulations huileuses
   • Typology (rétinol en huile), Esthederm, Byoma, Cosrx, etc.

5. L’ordre d’application : du plus léger au plus riche

De manière générale, on classe les produits de la façon suivante, du plus fluide au plus épais :

1. Rétinoïdes aqueux
2. Acides azélaïques laiteux
3. Produits siliconés (acide azélaïque ou rétinol)
4. Rétinols en émulsion
5. Acides azélaïques en texture crème
6. Rétinols en huiles

Ce guide de textures vous aidera à choisir quel produit appliquer en premier lors de vos routines du soir. Toutefois, n’hésitez pas à ajuster selon vos préférences sensorielles (par exemple, si vous préférez appliquer une huile avant une crème pour éviter de dormir avec une sensation huileuse).

À retenir :

• Commencez toujours progressivement.
• Respectez la phase de tolérance du rétinol.
• Hydratez généreusement votre peau.
• Protégez-vous du soleil avec un SPF 50.
• Alternez ou superposez les produits en suivant l’ordre du plus léger au plus épais.

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